Peut-être que peu de gens savent que les Médicis ont régné sur Florence non seulement pendant la Renaissance, mais aussi sur la Toscane jusqu’au XVIIIe siècle. Nombre d’entre vous connaissez les hauts faits de Laurent le Magnifique, mais je voudrais maintenant vous parler de Jean-Gaston de Médicis, dont on se souvient souvent comme d’un souverain obèse et capricieux, incapable de supporter le poids de la dynastie qu’il représentait. Fils de Cosme III et Marguerite Louise d’Orléans, il devient Grand-duc en 1723 à la mort du père et du frère aine Ferdinand III.Homme passionné de science doté d’un caractère sensible, il aimait, enfant, se retirer dans un petit bâtiment des jardins de Boboli, loin de la vie sociale de la cour.
La vie indisciplinée et les vices de Jean-Gaston
De retour à Florence et sans héritier , il devint grand-duc de Toscane par un triste coup du sort. Les chroniques de la cour nous apprenons qu’il passait ses journées enfermé dans ses appartements du palais des Médicis, le Palazzo Pitti . On raconte que Jean-Gastone mangeait de grandes quantités de nourriture sans jamais sortir du lit, s’essuyant la bouche avec sa perruque et négligeant son hygiène personnelle, au point que les domestiques étaient obligés de parfumer la pièce pour masquer la mauvaise odeur du souverain. Imaginez le désarroi des hauts diplomates d’être reçus par le grand-duc dans un tel état. Ces anecdotes, et bien d’autres, sont racontées à propos de Jean-Gastone, soutenu par la complicité de son jeune et beau conseiller Giuliano Dami. À vrai dire, les études antérieures se sont beaucoup attardées sur ces vices, occultant totalement ses actions en tant qu’homme de gouvernement.
